Malgré un secteur porteur et prometteur, les professionnels de la tannerie se comptent sur les doigts d’une main au Sénégal. Aujourd’hui, seules deux sociétés sont encore actives sur le terrain dans ce secteur.
L’entreprise Sénégal Tannerie (SENTA SA) a démarré ses activités en 1995 et travaille uniquement dans l’exportation de peaux semi-finies (particulièrement du Wet blu). Avec une capacité de transformation de 10 000 peaux de petits ruminants par jour, les 150 employés de Senta ont du pain sur la planche entre le tri, le rognage, le nettoyage, la sélection, le conditionnement et le classement.
Malgré des chiffres qui paraissent énormes (2 millions de peaux ovins et caprin, 100 000 peaux de bovins par an), cette tannerie fonctionne en deçà de sa capacité de fonctionnement. Les 250 collecteurs disséminés à travers le pays n’arrivent pas à fournir assez de matière première, une grande quantité étant exportés brute.
Le produit exporté ici est essentiellement du Wet blu destiné au marché italien, chinois, indien et pakistanais. Principalement destiné à la maroquinerie et l’habillement, le cuir sénégalais pourrait rapporter encore plus si le marché de l’approvisionnement était plus important.
Soucieux de respecter l’environnement, la société s’est dotée d’une station d’épuration primaire des eaux usées dans un premier temps, avant de construire une des premières stations secondaires écologiques d’Afrique de l’Ouest. Dans les prochains mois, la direction compte rénover complètement sa station d’épuration et résoudre ainsi les problèmes de nuisance pour les populations riveraines.
Les tanneries en danger
La filière doit faire face à la vente sauvage de peaux à l’exportation (vente de peaux brutes) qui entraine un manque à gagner énorme pour l’économie sénégalaise. Selon une étude de la Fao, le commerce international du cuir représente 43 milliards de dollars et dans ce chiffre, la part de l’Afrique n’est que de 5 %, malgré son potentiel qui représente 20 % du cheptel mondial.
Une situation qui s’explique par le fait que les pays africains se sont toujours limités à l’exportation du cuir brut, sans tenir compte de la valeur ajoutée qu’on peut avoir avec la transformation de cette matière. C’est ce qui explique la perte sèche de 4milliards de dollars par an de l’Afrique. Dans le détail, 3,2 milliards de dollars sont perdus dans la commercialisation d’un produit à faible valeur ajoutée, le reste est perdu dans les difficultés de la collecte et les circuits informels. Le Sénégal pour sa part, exporte 70 % de ses cuirs bruts tandis que la moyenne en Afrique est de 4 2%.
La solution réside dans l’interdiction de l’exportation des peaux et cuirs bruts ou l’imposition d’une taxe élevée qui permettrait le développement de tanneries qui apportent de la valeur ajoutée et créent des emplois. Les artisans sénégalais pourraient ainsi se fournir en cuir localement au lieu d’importer un produit qui vient en fin de compte de chez eux.
Selon Mr Maximiliano Banfi, directeur général de SENTA, il est possible de traiter les peaux sur place et obtenir un produit fini que les artisans peuvent utiliser. Il affirme : « C’est un gros investissement que nous pouvons faire, mais pour cela il faut que les gouvernants nous donnent toutes les garanties que nous ne perdrons pas au final. Imaginez que vous investissiez dans le matériel pour faire du cuir et que la matière première ne soit pas disponible parce des gens vont exporter les peaux brutes, à la fin vous ne pourrez pas vous en sortir. » Dans ses locaux néanmoins, on s’essaye à faire un produit fini qui n’a rien à envier à la qualité importé. Un cuir qui ferait le bonheur des artisans du Sénégal.
Depuis le mois de Janvier 2017, les entreprises qui étaient implanté dans la zone franche industrielle (ZFI) ne bénéficient plus officiellement des avantages liés à leurs activités, la durée d’exploitation tirant à son terme. Un véritable coup de massue qui s’abat sur la tête des propriétaires, mais surtout de toutes ces personnes risquant de perdre leur emploi. La zone économique spéciale intégrée, qui remplacera la ZFI étant encore en chantier, les entreprises se retrouvent sans statut, ne sachant si leurs avantages seront prolongés ou s’ils ne seront pas obligé de fermer boutique devant les contraintes fiscales et douanières qui pourraient leur tomber dessus.
La tannerie, une filière qui croule sous la demande, avec les nombreux artisans qui utilisent le cuir dans leurs créations. Le potentiel et la matière première sont disponibles. Maintenant la balle est dans le camp de l’État pour que le cuir sénégalais ne devienne une réalité.
21 octobre 2022 à 12:14, par Thiam
Bonjour,
Je voudrais vous demander un renseignement j’ai des fauteuils en cuir je voudrais les faire teindre pouvez vous me dire où m’adresser si possible. Milles excuses pour le dérangement.
JUMMA MUBARAK
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16 juin 2022 à 07:48, par Thiam
Je voulait savoir où je peux trouver un client qui peut acheter ma réserve de peau de mouton
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19 août 2019 à 12:54, par Younis
Bonjour, ou peut-on acheter les peaux de cuir a Dakar en gros, merci.
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17 février 2019 à 20:08, par khayar rachid
bonjour Mr : Mme
demande quantité des peux bovins transforme en white blue
chois trois eme
Merci salutation rachid tel 00212 659 39 95 02 Maroc
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4 septembre 2018 à 17:19, par large snake skin seller
please legal registered seller with ability for export snake skin please
send photo and important information to email krytskysergiy@mail.ru
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2 février 2017 à 19:16, par youssou Ndiaye
Ce cuir a l’air très bien pourquoi ne le transformons nous pas en vêtement ou en fauteuil de qualité au Sénégal, c’est comme le coton !
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13 janvier 2017 à 02:47, par Messaoudene A
tous les pays d’Afrique subissent l’informer.les peaux et cuirs doivent jouir d’une protection forte des pouvoirs publics ça y va de la sauvegarde de la filière tannerie.
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