« L’activité de pêche a crû de 15,1%, en variation trimestrielle, durant le premier trimestre 2017, les prises de ses composantes artisanale (+17,2%) et industrielle (+8,3%) s’étant améliorées sur la période. La progression trimestrielle des débarquements de la pêche artisanale est attribuable aux débarquements de Saint-Louis (+74,7%) et Mbour (+68,2). Dans la région nord (Saint – Louis) d’importantes captures de pélagiques, particulièrement de sardinelles, sont enregistrées ».
Après la basse saison, le premier trimestre 2017 est une période favorable, marquée par le refroidissement des eaux côtières qui entraîne la migration des bancs de poissons pélagiques (constitués de sardinelles, chinchards, maquereaux et petits thons) depuis les côtes marocaine jusqu’en Sierra Léone. Et l’abondance de l’offre a induit un recul des prix des poissons frais de 9,9%, entre le dernier trimestre de 2016 et le premier trimestre 2017.
En variation glissante sur un an, l’activité de pêche s’est repliée de 22,3% au premier trimestre 2017, du fait des faibles résultats respectifs de ses composantes industrielles (-9,2%) et artisanale (-25,3%). Et en conséquence, le poisson frais a renchéri de 36,3%, en glissement annuel, au premier trimestre de 2017.
« La baisse, sur un an, des prises de la pêche artisanale résulte des contre-performances notées dans les régions de Thiès (-15,0%), Saint-Louis (-77,9%) et de Dakar (-15,9%). Dans la région de Thiès, cette contre-performance est attribuable au recul des débarquements de pélagiques noté à Cayar (8587 tonnes en 2017 contre 13721 tonnes en 2017) et aux difficultés climatiques à Mboro (vents forts, houle dangereuse). Pour ce qui est de la région de Saint Louis, la contre-performance observée est, essentiellement, expliquée par l’absence d’accord de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie, sur la période.
Pour sa part, le repli de la pêche industrielle, reflète la chute de 53,4% des débarquements de sardinelles, maquereaux, chinchards qui sont les principales espèces péchées ».