Sept chalutiers chinois sont depuis la nuit de jeudi à vendredi au port militaire de Dakar. Ces bateaux de 30 à 40 mètres ont été interceptés la nuit précédente plus tôt par la marine sénégalaise alors qu’ils pêchaient, sans autorisation, au large de la Casamance.
Désormais bloqués à quai, surveillés par des militaires, les sept chalutiers ont été arraisonnés en pleine nuit dans des conditions difficiles, explique le chef de corps du groupement naval Karim Mara. « Les chalutiers étaient en groupe, sans autorisation. Quand ils font ces opérations de pêche illégale, ils le font évidemment tous feux éteints. C’était assez compliqué », rapporte-t-il.
Les armateurs chinois sont préparés. Dès que la marine approche, les chalutiers coupent leurs filets et partent dans des directions différentes. Mais depuis 2014, le Sénégal a acheté des patrouilleurs de 45 mètres. Efficaces, explique le commandant du Kédougou, le capitaine Sougoufara. « Plus de vitesse, plus d’armement, plus de capacités de détection donc c’est des bateaux beaucoup plus performants », confirme-t-il.
Equipages sénégalais
Sur le quai, les équipages, en grande majorité des marins sénégalais attendent, observés de loin par les patrons chinois.
Des marins payés 6 000 francs CFA par jour, et qui n’attendent qu’une chose : reprendre la mer pour ramener de l’argent chez eux. « On est des pères de famille. Donc, ce qu’on souhaite, c’est continuer notre travail », explique l’un d’eux.
Une procédure judiciaire est en cours. Les marins chinois ont tenté de corrompre les militaires sénégalais, explique le capitaine Mara. « Ils ont essayé de soudoyer un peu l’équipage, mais bien sûr ça n’a pas marché. »
Les armateurs chinois devront normalement payer une amende pour que leurs chalutiers reprennent la mer.