Des souscriptions qui ont rapidement atteint 4 milliards $, bien avant l’ouverture des marchés financiers nord-américains, avec un taux moyen qui tournait autour de 6,5%. Elles se sont achevées sur 7,7 milliards $ à la fin de la journée. Au final, l’Etat du Sénégal en a servi pour 1,1 milliard $.
Certains analystes ayant suivi l’opération indiquent qu’au-delà de la bonne signature du Sénégal, le marché international des capitaux se caractérise actuellement par une attitude de conservation de titres obligataires, qui sont majoritairement à des rendements en dessous de 5%. Avec un taux final de 6,25% pour une maturité de 15 ans, l’opération sénégalaise avait de quoi en séduire plus d’un.
Plus généralement, l’issue de cette opération n’est pas vraiment une surprise. Les deux précédentes obligations souveraines du Sénégal, suivies dans le cadre de l’initiative des marchés financiers de la BAD, affichent des rendements de 4,6% (pour celle contractée au taux facial de 8,25% et arrivant à maturité en 2021) et 5,7% pour celle contractée au taux de 6,25% et arrivant à maturité en 2024.
Le gouvernement sénégalais affiche sa satisfaction. « Le Sénégal réalise une bonne performance sur le marché financier international, dans un contexte incertain pour les émissions souveraines du continent africain », peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’économie, des finances et du plan.
Le Ministre Amadou BA s’exprimant sur le sujet a indiqué que l’objectif de cet emprunt était d’investir dans les projets d’infrastructures du plan Sénégal Emergent, avec en ligne de mire porter la croissance du pays à 7%.
Le 13 avril 2017, l’agence de notation Moody’s a rehaussé la notation du crédit souverain du Sénégal qui est passée de B1 positif à Ba3 avec une perspective stable.