Le thème retenu cette année pour la journée mondiale de l’alimentation est « agir pour l’avenir ». La guerre et le changement climatique, principales causes de la faim, touche particulièrement les pays africains. Mais le Sénégal est cité comme un bon élève en Afrique. Entre 2000 et 2016, le pays a pris plusieurs décisions pour réduire de 56% la dénutrition selon un récent rapport d’experts en agriculture de la Commission de l’Union africaine.
Les nouvelles technologies pour éliminer la faim
D’ici 2025, l’Afrique devrait compter 535 millions d’utilisateurs de la téléphonie mobile, soit près de la moitié de sa population. Avoir accès à des informations précises comme la météo en temps réel peut aider à réduire les mauvaises récoltes et à améliorer la sécurité alimentaire.
L’application « Weather and Crop Calendar », développée par le gouvernement et les partenaires internationaux, aide à prévoir la météo, à maîtriser les prix des céréales et à fournir des informations sur la nutrition ou la santé animale au niveau du monde rural au Sénégal.
Les banques céréalières...
En 2002, le Sénégal a lancé un programme de renforcement de la nutrition. Les communautés agropastorales vulnérables de Tambacounda ont également accru les banques de céréales en tant que mécanisme de gestion des menaces pesant sur leur sécurité alimentaire. Ousseynou Sow travaille au bureau de développement rural de Tambacounda. « La banque sert les intérêts des agriculteurs. Quand tu es en difficulté et que tu n’as pas assez de céréales chez toi, tu peux venir à la banque pour en emprunter, et à la récolte tu rembourseras. »
De nombreuses familles du monde rural ont encore aujourd’hui des greniers à l’intérieur des maisons qui servent à garder les récoltes de mais, riz, arachides, pendant de long mois et parfois même toute une année.
Le Sénégal a également ouvert la voie au développement de variétés bio fortifiées de mil, de haricots et de patates douces qui traitent diverses carences en micronutriments.