Ces pots en argile positionné en profondeur constituent un abri favorable à la ponte. Cette technique pratiqué par les communautés côtières de Joal, Sindia, Guéreo, Fadiouth, Ngaparou, Somone, Ndayaane, est devenu d’usage et constitue aujourd’hui une importante opportunité pour la reproduction de l’espèce.
En 2019, 15 000 pots en argile ont été placés en profondeur pour la régénération de ce céphalopode. Cette année en 2020, la tradition s’est perpétuée et près de 15 000 pots ont encore été immergés dans le département de Mbour, principale zone d’immersion, mais aussi autour de Dakar en particulier dans les vastes zones qui en sont dépourvues.
Le poulpe (Octopus vulgaris) constitue une source de revenus importante pour les pêcheurs artisanaux et se vend à 90 % à l’export.
Une technique qui vient du Japon
Cette technique a débuté en 2006 en tant qu’initiative locale lancée par les pêcheurs de Mbour. Au fil du temps, davantage de communautés côtières, dont Joal, Sindia, Guéreo, Fadiouth, Ngaparou, Somone, Ndayaane ont commencé à reprendre localement cette initiative.
L’idée des pots de poulpe vient du Japon et l’expérience a été transmise aux Sénégalais. Cependant, l’idée d’utiliser de l’argile au lieu de pots en plastique est une modification sénégalaise.
Sauver la ressource et favoriser les exportations
Le poulpe se mange très rarement au Sénégal parce qu’il coûte cher. Il se vend à des prix élevés sur le marché international, comme au Japon et en Europe.
Mais la surexploitation de cette ressource, a eu des conséquences. De 19 000 tonnes en 1999, les prises de poulpes sont passées à moins de 5 000 tonnes en 2018, pour un chiffre d’affaire estimé à 10 milliards francs CFA.
Chaque année la pêche au poulpe est interdite au moins pendant un mois pour favoriser la reproduction de cette espèce. La pêche aux poulpes d’habitude a lieu à la fin de la saison des pluies