Un concentré de bienfaits
Le jujube est une véritable mine de nutriments. Riche en antioxydants, en vitamine C, en flavonoïdes et en acides aminés, il est reconnu pour ses propriétés tonifiantes, régénérantes et anti-inflammatoires. Utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle africaine et asiatique, il revient aujourd’hui sur le devant de la scène sous des formes innovantes : huiles cosmétiques, thés, infusions et extraits fonctionnels.

Le jujube : « sidem » du Sénégal
Discret, souvent ignoré, le jujube, connu sous le nom de « sidem » en wolof, est pourtant l'un des richesses végétales du Sénégal. À l’heure où les enjeux liés à la médecine naturelle et à la (…)De la terre au laboratoire
Au Sénégal, cette dynamique de transformation repose sur une collaboration étroite entre producteurs familiaux, chercheurs et laboratoires. Les groupements de femmes et exploitants familiaux jouent un rôle central dans la culture et la récolte du jujube. Ce lien direct avec les producteurs permet d’assurer un approvisionnement régulier et une traçabilité exemplaire.
« Nous travaillons avec des groupements de femmes et des exploitants familiaux qui cultivent et récoltent le jujube. Cela nous permet de garantir un approvisionnement régulier et de soutenir les communautés rurales. », souligne Fatoumata Sarr, responsable Filière fruits & plantes médicinales chez Pépinière.sn.
Des partenariats avec l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et des laboratoires privés permettent d’optimiser les protocoles de transformation, d’asseoir la rigueur des contrôles qualité et de développer des formulations adaptées aux standards internationaux.

Produits agroalimentaires transformés
Découvrez une large gamme de produits agroalimentaires transformés au Sénégal : jus naturels, confitures, sirops, huiles végétales, produits laitiers, pâtes, et bien plus. Un secteur en pleine (…)L’huile de jujube : un élixir pour la peau et les cheveux
La fabrication de l’huile de jujube est un processus méticuleux. Après la récolte, les fruits sont lavés, triés, puis les noyaux sont extraits et concassés afin d’en récupérer les amandes. Ces dernières sont ensuite pressées à froid, garantissant une huile pure, non raffinée et gorgée d’actifs naturels.
« Cette huile, après filtration et contrôle qualité, est conditionnée pour un usage en soins de peau et capillaires, grâce à sa richesse en antioxydants, en vitamine E et en acides gras essentiels. », explique Fatoumata Sarr.
Filtrée, analysée et conditionnée selon les normes Cosmos Organic ou Bio, l’huile trouve sa place aussi bien dans les gammes locales que dans des circuits d’exportation vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Thé et infusions : la seconde vie de la pulpe
Mais la transformation ne s’arrête pas là. Pour valoriser l’ensemble du fruit, la pulpe restante est soigneusement découpée, puis séchée à basse température afin de préserver ses propriétés. Elle est ensuite réduite en morceaux ou en poudre, et commercialisée sous forme de thés et d’infusions bien-être.
« Ces infusions sont très prisées pour leurs effets tonifiants, digestifs et antioxydants. », assure Fatoumata Sarr.
Pour la responsable de la filière fruits et plantes médicinales chez Pépinière.sn, « Ces deux produits (l’huile et les infusions) permettent de valoriser l’ensemble du fruit, tout en créant de la valeur ajoutée locale et en répondant à une demande croissante sur les marchés du bien-être et de la cosmétique naturelle, tant au niveau local qu’à l’international. »
Une filière promesse, mais exigeante
Si la filière du jujube affiche un potentiel considérable, elle doit faire face à plusieurs défis. Il s’agit généralement de la saisonnalité du fruit, les variations de rendement liées aux aléas climatiques, et la nécessité de répondre à des normes de plus en plus strictes en matière de qualité, de traçabilité et de certification (HACCP, ISO, Bio, Cosmos…).
« Même si le jujubier est adapté au climat sénégalais, la production reste saisonnière et parfois irrégulière selon les années (pluviométrie, stress hydrique, maladies). », nous rappelle Fatoumata avant de préconiser des plantations contrôlées, des contrats de collecte, formations des producteurs et une structuration de la filière.