Le secteur agroalimentaire est essentiel pour des pays comme le Sénégal, où la balance commerciale est déficitaire. Face à une production limitée et une population en forte croissance, l’adoption de techniques de conservation, de valorisation et de commercialisation réduisent les pertes alimentaires, lutte contre la pauvreté et crée des emplois.
Depuis 1963, l’Institut de technologie alimentaire (ITA) mène des recherches pour valoriser les produits locaux. Malgré des avancées significatives, le secteur reste freiné par des défis environnementaux, un manque d’investissements, des difficultés de commercialisation et l’insuffisance des technologies modernes. Des solutions ciblées sont nécessaires pour libérer le potentiel de l’agroalimentaire et renforcer son impact économique.
Défis et impact
Les entreprises agroalimentaires font face à des défis importants, notamment la conformité aux normes de sécurité alimentaire et la nécessité d’investissements pour des équipements performants. Elles doivent également recruter du personnel qualifié et investir dans la promotion et la publicité, ce qui engendre des coûts élevés. En outre, elles doivent composer avec une concurrence croissante des produits importés.
Malgré ces obstacles, le secteur agroalimentaire sénégalais réalise de solides performances. Il joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire et favorise l’inclusion des femmes. Organisées en groupements, ces dernières sont actives dans l’agriculture, la transformation et la vente de produits, ce qui leur génère des revenus. Cela contribue à améliorer les conditions économiques des foyers et à réduire la pauvreté.
Exemples d’entreprises agroalimentaires à succès
Aujourd’hui, plusieurs entités s’activant dans l’agroalimentaire sont parvenues à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de la ferme Hallier. Il s’agit d’une exploitation agro-écologique certifiée biologique et équitable. Elle produit du piment, des huiles de moringa et de neem, de la poudre et feuille de moringa. Couvrant 33 hectares au pied des collines de Thiès, dans la vallée du Diobass, la ferme Hallier distribue au Sénégal et à l’étranger. La ferme Hallier est équipée d’un laboratoire aux normes européennes pour la transformation d’une partie de la production horticole biologique en conserves pasteurisées. Elle est certifiée « agriculture biologique » par Ecocert : SN BIO-154.
Dialibatou Premium Quality, fondée en 2018, s’est spécialisée dans la torréfaction de café de qualité supérieure. L’entreprise s’est donnée pour mission de rehausser les arômes sur le marché sénégalais. Elle a réussi à élaborer une gamme de cafés raffinés, disponibles en café moulu et en capsules.
Les secrets de Maam, entreprise sénégalaise, s’est faite une bonne réputation dans la conception et la commercialisation de produits 100 % naturels, sains et inspirés des savoirs ancestraux. L’entreprise propose une gamme variée de tisanes, jus, sirop, etc. Les produits respectent les normes de qualité et mettent l’accent sur le bien-être des consommateurs.
Afric Nature est, quant à elle, une entreprise spécialisée dans la production de mangue Kent, mangue séchée ainsi que du citron vert. Entre Sangalkam et Deni Guedj Sud, Afric Nature exploite 11 hectares de terres. Pour l’irrigation, elle utilise des solutions solaires et un système de goutte-à-goutte.
La SOPREF, elle, évolue dans les cosmétiques et les produits agricoles transformés. La SOPREEF produit toutes sortes d’huiles, par première extraction à froid, à usage cosmétique surtout, mais aussi alimentaire et agricole. Plus de 50 % de ses approvisionnements en graines sont réalisés à partir du département de Foundiougne, dans lequel elle est établie.